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La disquette souple 5 pouces 1/4 (1976-1990)

La disquette 5 pouces 1/4 DD (double densité) arrive sur le marché en 1981 avec les premiers PC compatibles XT de IBM et elle va balayer la disquettes 8 pouces, sortie presque 15 ans plus tôt par IBM aussi. Formatée, elle permet un stockage de 360 Ko, soit 5 fois plus que sa petite sœur (pas par la taille en tout cas). 

Il faut quand même 155.000 de ces disquettes 5 pouces 1/4 qui ont maintenant 40 ans pour stocker un jeu actuel comme World of Warcraft, soit une pile de disquettes de 310m de hauteur. 

Cela dit, dans les années 80, on fait les choses avec classe : on peut ainsi avoir 10 à 12 jeu de la trempe de Pacman sur une seule disquette 360 Ko. Des jeux comme Sopwith Camel, Space Invaders, Green Beret ou Frogger sont codés en quelques dizaines de Ko. L’inégalé Populous de 1989 ne pèse que 180 Ko. Les demomakers font de véritables prouesses techniques avec 64 Ko. On flirte à cette époque avec la perfection dans l’optimisation des ressources et le minimalisme imposés par la technologie du moment. C’est un peu comme pour les bonsaïs ou le pixel-art, sauf que ce n’est pas par art mais par nécessité. 

Frogger 1981

La disquette 5 pouces 1/4 est souple. Ce qui peut être un avantage par rapport à la disquette 3 pouces 1/2 dans de très rares occasions : on peut s’asseoir dessus sans entendre le plastique craquer mais elle reste très vulnérable. Elle dispose d’une petite encoche sur laquelle on colle un scotch opaque pour la protéger en écriture (ingénieux système digne d’un bricolage des premiers James Bond des années 60). La partie magnétique est directement et éhontément en contact avec les doigts ce qui rend la disquette extrêmement fragile. En 1984, IBM annonce la disquette souple 5 pouces 1/4 HD (haute densité) qui atteint cette fois 1.2 Mo, une véritable révolution dans le stockage. Les disquettes souples s’achètent par boîte de 10, dans leurs petites enveloppes de papier, et s’échangent par centaines au collège entre propriétaires peu nombreux de PC, fort jaloux au demeurant des nombreux propriétaires d’Atari ST ou d’Amiga.

Quant au lecteur 5 pouces 1/4, il dispose d’un petit clapet qu’il faut ouvrir et fermer pour insérer la disquette, ce qui lui donne incontestablement un côté kitch dès sa sortie. On dirait un toaster. Mais… le clapet ne se ferme pas sans disquette (on la lui fait pas à l’envers au toaster). La lecture d’une disquette fait un bruit de tous les diables et avec l’habitude, on peut savoir quand la disquette est HS avant que le système ne le dise, simplement au bruit du lecteur. Rien n’interdit enfin de mettre la disquette dans n’importe quel sens dans le lecteur (WTF!). 

Jusqu’à la fin des années 80, les disques durs sont trop chers et le système d’exploitation – MSDOS – est chargée en mémoire vive (640 Ko dans le meilleur des cas, soit 26.000 fois moins que maintenant) par une disquette dite système qu’il faut ensuite retirer du lecteur pour lancer d’autres applications. Le lecteur de disquette est identifié par sa lettre A: Bienheureux le propriétaire d’un deuxième lecteur de disquettes, B: Dix ans plus tard, les premiers disques durs prendront la lettre C: C’est aussi à cette époque que les disquettes 3 pouces 1/2 apparaissent (720 Ko puis 1.44 Mo) et annoncent le déclin des disquettes 5 pouces 1/4, dorénavant pièces de collection.

Si vous aussi, vous êtes en possession de disquettes 5 pouces 1/4 des années 80 et que vous voulez récupérer leurs contenus, vous avez compris que l’opération risque d’être plus pénible que prévu : les lecteur 5 pouces 1/4 en USB n’existent pas contrairement aux 3 pouces 1/2, et vous n’avez pas envie d’investir 130 euros dans une carte qui fera le job. De toutes façons, vous n’avez plus de lecteur 5 pouces 1/4 en état de marche depuis plus de 35 ans.
Aussi je vous conseille vivement cette adresse à Marseille. Le contact est très chaleureux et le service rendu, en plus d’être rarissime, est impeccable. Vous ne serez pas déçus. Merci Monsieur Pagès !

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Krak

Machine prolifique à pisser du code de merde jamais optimisé depuis 1986, Maître des traditions et Grand malade à WoW, chasseur de gardiens à Ingress de 2014 à 2019, sapiosexuel nerd, amateur de piments 🌶️ au delà de 300.000 Scoville grâce à Stéphane Pécaut et de pizzas maison 🍕 grâce à Marloin, j'apprécie particulièrement les 3C (les chats 😼, le code et les choux de Bruxelles 🥦) & la philosophie du CCC + la domotique open-source et les IA locales cloudless.

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