Le CCC, qui sont-ils ?
Le Chaos Computer Club est l’une des organisations de hackers les plus influentes en Europe. Le Club se décrit plus poétiquement en tant que communauté galactique des êtres de la vie, indépendante de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique ou de l’orientation sociale, qui œuvre à travers des frontières pour la liberté d’information.
“Le Chaos Computer Club est la plus grande association de pirates informatiques d’Europe. Depuis plus de trente ans, nous fournissons des informations sur des questions techniques et sociétales, telles que la surveillance, la confidentialité, la liberté d’information, le hacktivisme, la sécurité des données et bien d’autres choses intéressantes sur la technologie et les problèmes de piratage.”
CCC
Les recommandations du CCC pour l’outil de tracking européen
Parmi les pistes envisagées pour sortir du confinement, un suivi lié au smartphone semble avoir les faveurs d’une partie de la classe dirigeante. La question est délicate et soulève de nombreux points techniques et politiques.
Concernant le volet technique, le Chaos Computer Club dresse sur son site une liste des 10 contraintes auxquelles devrait obéir une telle application (vous pouvez les traduire en français) pour être considérée comme respectueuse de la vie privée. On retrouve :
- une solution qui devra se baser sur le volontariat,
- la mise à disposition du code source pour une transparence totale,
- un fonctionnement non centralisé en pair-à-pair,
- une anonymisation des données
- une récolte des données minimale
- et le chiffrement des données qui seront strictement conservées en local.
“The complete source code for the app and infrastructure must be freely available without access restrictions to allow audits by all interested parties“
Un rôle de conseiller et d’observateur
L’organisation allemande explique bien n’assumer qu’un rôle de conseiller et d’observateur dans ce débat. Or force est de constater que la solution envisagée par le gouvernement français s’inspire en partie de ces principes. Comme le précise Olivier Véran, ministre de la Santé, l’hypothèse envisagée est celle “d’un outil installé volontairement, et qui pourrait être désinstallé à tout moment” avec des données “anonymes et effacées au bout d’une période donnée”, ainsi qu’un “code informatique […] public, auditable par n’importe qui”.
Bravo article bien renseigné tu es mon jambon star Krak!