La vitesse supérieure
Le 5 avril, Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a confirmé que le gouvernement réfléchissait à une solution pour exploiter les données personnelles des téléphones et tracer les éventuelles contaminations au Covid-19.
« Le tracking fait partie des solutions retenues par un certain nombre de pays, donc nous avons fait le choix de travailler en lien avec eux pour regarder ces solutions. Je suis convaincu que si elles permettent de lutter contre le virus et, si évidemment, elles respectent les libertés individuelles, c’est un outil qui sera retenu et soutenu par l’ensemble des Français »
Castaner
Rien de surprenant quand on voit comment le tracking est mis en place dans la plupart des pays du monde.
La surprise, le volontariat
Aux Etats Unis, le gouvernement américain travaillerait avec Facebook et Google pour utiliser les données de localisation pour garder une trace de la concentration des cas de coronavirus. Tout cela sans le consentement des utilisateurs.
La surprise pour la France, c’est plus sur le caractère volontaire. L’idée ? Une application suivant les déplacements des personnes pour savoir qui a rencontré qui durant les 21 derniers jours. C’est par le Bluetooth que ces informations transiteraient, de téléphone en téléphone.
Si un utilisateur est diagnostiqué avec le coronavirus, « toutes les personnes entrées en contact étroit avec [lui] en sont immédiatement informées ». S’ensuit une recommandation adressée à ses connaissances « de se mettre en quarantaine chez soi pour une durée de 14 jours ou jusqu’à ce qu’elles aient été testées ».
Ne vous y trompez pas. Le gouvernement fait appel au volontariat parce qu’aucun cadre légal n’existe en la matière et qu’en l’état, s’il imposait son application, ils se casserait les dents. Il met donc en avant cette solution volontaire s’appuyant sur le consentement des personnes concernées.
Et pour vous forcer un peu la main, quoi de mieux que la promesse d’un déconfinement uniquement pour les personnes ayant installé l’application ?
Trop de bonne volonté nuit aux libertés
Dans un sondage réalisé auprès de 1010 répondants, « 78.8 % des personnes interrogées installeraient l’application sans aucun doute ou probablement ». 93.7% déclarent « qu’ils se conformeraient de la même manière à ces recommandations ».
26% seulement craindraient toutefois une surveillance après l’épidémie.
Le Covid-19 pourrait conduire à une surveillance étatique étendue et durable.
Edward Snowden

Bonus
Un article sur le sujet sur Usine Nouvelle et un autre sur la Dépêche.
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