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🥽 Oculus Rift S en quatre impressions (quadrichromie)

Première impression – L’unboxing

Fan des produits Razer (souris ambidextre Ouroboros livrée dans son écrin de plexyglass, clavier mécanique Chroma et tapis de souris Goliathus 90cm), j’ai une conception très rigide du packaging bien foutu. Avec l’Oculus Rift, ça va très loin. Les matières utilisées pour l’emballage sont tellement pures (le carton est glacé) qu’il suffit d’un doigt pour faire coulisser une boîte de 2Kg à l’extérieur de sa coque de carton. C’est bluffant avant même l’ouverture. Les matériaux sont d’assez bonne facture pour du plastique. Sauf erreur, il n’y a pas de pièce métallique apparente. Les petites trappes qui renferment les piles des manettes sans fil sont aimantées, elles se retirent et se remettent en place toutes seules comme sur l’Ouroboros de Razer. La mousse qui protège le visage a l’air correct, sans plus au regard du poids de l’engin, nous verrons à l’utilisation. Le cable USB3 semble d’excellente facture. La première impression est excellente.

Deuxième impression – L’installation

Tout est prêt : carte vidéo à jour, un port USB3 libre et un port DP à disposition, download de 8.5Go terminé. Mais l’enthousiasme est de courte durée. Je reste bloqué sur un tutoriel Guardian censé définir les limites du terrain de jeu. L’affichage fonctionne, le son aussi, les manettes vibrent et… c’est à peu près tout. Après 1h30, je désinstalle. La seconde fois, le tutoriel est interactif et tout fonctionne normalement. La deuxième impression est décevante.

Troisième impression – Le store

Ca fonctionne comme le Leap Motion :

  • Un store plutôt pauvre, surtout pour les applications gratuites (50 environ) qui sont davantage des expériences de réalité virtuelle que des jeux. Le catalogue sur Steam VR est davantage fourni.
  • Un launcher chargé de lancer les applications (du store ou pas).
  • Des applications entre 300Mo et 15Go.
  • Des perles qui montent vite à 40 euros comme The Climb.

La troisième impression est plutôt réservée.

Le store Oculus

Quatrième impression – Le test

L’oculus Rift S est disponible depuis mai 2019. Il est fabriqué en collaboration avec Lenovo.

La résolution de 2560×1440 pixels à 80Hz est plutôt bonne, sans être absolument parfaite à très courte distance. L’effet LCD se fait bien ressentir ici : c’est lissé, pas d’antialias mais aussi légèrement flou : impossible de lire un texte ou l’intitulé d’une icône du bureau.A noter que si les lentilles ne sont pas parfaitement en face des yeux, des effets de flou, d’étirement et de moiré apparaissent. L’écran étant LCD, les noirs ne sont pas transcendants.

Le casque est confortable mais un peu lourd à la longue, surtout avec le gros câble USB3. la qualité du son est pauvre pour pas dire misérable. Une prise jack permet d’ajouter des écouteurs.

Les manettes sont très agréables, précises et légères, la prise en main rapide et facile. Chacune d’elle a 5 boutons dont 2 gâchettes très sensibles et un pad qui réagit non moins bien. Le tracking des manettes est réalisé grâce à 5 caméras sur le casque et ça fonctionne très bien la plupart du temps. Mais bizarrement, il arrive (c’est rare) que les manettes soient parfois 10m sous vos pieds. Imaginez un jeu de tir avec vos bras de 10m, c’est plutôt flippant.

L’ensemble répond au quart de tour avec un petit Intel core i5-7400 équipé de 16Go de RAM. Les applications étant assez volumineuses (plusieurs Go pour parfois quelques minutes de vidéo), il est très conseiller de les installer sur un SSD pour réduire significativement le temps de chargement.

  • Un bouton Home sur la manette permet à n’importe quel moment de quitter l’application en cours et de revenir au launcher. Très pratique.
  • Chaque application dispose de sa navigation et de son interface. Rien d’uniformisé, si bien qu’il faut un certain temps pour se familiariser avec les boutons à chaque fois.

On se fatigue vite ! Symptômes physiques après 3 heures d’utilisation :

  • les yeux bien fatigués. C’est quand même flou à côté de nos écrans 2K/4K.
  • des courbatures dans la nuque. Avec un casque de 550g plus le câble, la position de la nuque ne doit pas être bien naturelle.
  • Fatigue dans les avant-bras due à une session assis les bras tendus pour tirer sur des cowboys plutôt malveillants. Debout c’eût été plus facile.

En premiers achats, j’ai pris Angry Birds VR Isle of Pigs (250 Mo, 16 euros) et The Climb (11 Go, 40 euros). En gratuit, Google Earth reste un must.

La quatrième impression est bluffante.

Conclusion

Un très bel objet qui, de l’unboxing aux tyrannosaure de 6m qui manque de vous réduire en bouillie de réalité virtuelle, m’a fait penser au Leap Motion : un produit haut de gamme desservi par un store un peu pauvre. A l’instar du Leap Motion, la seule application gratuite digne d’intérêt est Google Earth.

La détection lorsque l’on quitte la zone de jeu est très appréciable dans un petit environnement de jeu. Et oui, l’expérience est unique, indescriptible et vraiment décoiffante. L’immersion est totale évidemment, puisqu’on ne voit plus un seul pixel de la vie réelle. On se surprend a regarder le décor pendant de longues minutes, puis ses mains, à bouger et fermer les doigts tellement c’est beau, à se pencher dans le vide au bord de cet immeuble de 40 étages. A essayer absolument (comme le Leap Motion) !

Quant aux doigts, la limite avec l’Oculus, c’est que le système ne détecte que 3 doigts par main (pouce, index et majeur), et encore : il détecte uniquement 2 positions : appuyée ou relâchée sur la gâchette. Si l’Oculus est monté avec un Leap Motion, 10 doigts sont détectés, et toutes les positions possibles (y compris des configurations impossibles comme deux mains gauches). Sur cette page, vous trouverez une liste d’applications pour lesquelles un Leap Motion et un Oculus Rift sont nécessaires, pour une expérience inédite en VR et avec ses dix doigts. Et si vous avez un jour rêver de disséquer un gentil chat vivant et de lui pousser la rate en temps réel, c’est possible en VR avec un Oculus et un Leap Motion (pour davantage de précision chirurgicale dans les doigts). Pensez à consultez quand même. Cette boucherie est sobrement appelée Cat Explorer…

Un Leap Motion monté sur un Oculus Rift
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Krak

Machine prolifique à pisser du code de merde jamais optimisé depuis 1986, Maître des traditions et Grand malade à WoW, chasseur de gardiens à Ingress de 2014 à 2019, sapiosexuel nerd, amateur de piments 🌶️ au delà de 300.000 Scoville grâce à Stéphane Pécaut et de pizzas maison 🍕 grâce à Marloin, j'apprécie particulièrement les 3C (les chats 😼, le code et les choux de Bruxelles 🥦) & la philosophie du CCC + la domotique open-source et les IA locales cloudless.

2 commentaires

  1. Ah j’me disais bie nqu’il y avait un truc louche, sur firefox youtube est bloqué et j’ai plein de rectangle noir, mais là dans un autre navigateur je vois qu’il y a plein de goulayantes vidéos à regarder !

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